Début d’une nouvelle série.

Les formes géométriques n’ont plus la primeur. Toujours présentes, elles agiront par contraste avec la déchirure que m’offre le matériau papier. Une dualité sur laquelle placer des oppositions : le conscient et l’inconscient, le provoqué et le subi, la construction et le mouvement, la densité et l’énergie. Des principes simples comme autant de mots d’un langage formel pour traiter à nouveau de l’infinité. Du temps dans l’infinité car il représente un horizon qui nous est indépassable.

En fait, il est évident que ce que je voulais peindre depuis les abîmes, c’est Dieu. Je sais que c’est peindre l’impossible mais je ne vois pas de sujet plus urgent, quand nous vivons dans une société de l’Avoir qui cause autant de désastres.
Peindre Dieu ici, c’est aussi proposer une liberté alternative aux tyrans, chefs auto-proclamés de l’Être, qui récoltent les victimes perdues de l’Avoir. Je le fais en camarade, en partage et à l’écoute des personnes qui réagissent à mon art et m’apprennent beaucoup.

Je m’attaque à l’impossible donc, et comme je me défends de faire des icônes, je propose mes images aux archétypes de notre culture, de notre identité.
La série commence ici par une représentation symbolique de l’expansion, par une division féconde, principe fondateur de notre univers, de sa diversité, du vivant, de la conscience. Dans cette série, le symbole pourra s’exprimer dans l’abstraction.