Cette troisième œuvre de la série consacrée aux 111 des Arts de Paris a été plus laborieuse à produire mais elle m’a permis de découvrir et d’exploiter le déchirement avec plus de contrôle, en taillant véritablement dans le papier qui sert de support.

En effet, le papier que j’utilise est remarquablement résistant et épais. C’est un papier Etival garanti par ses fabricants parmi les plus hauts standards pour une vraie conservation dans le temps. L’intérêt pour tous les matériaux haut de gamme que j’utilise, c’est une plus grande profondeur de créativité.

Ici, le papier ne s’étiole pas au moindre coup et parfois même, il présente une résistance avec laquelle il faut lutter. Donc même si la forme a été longue et difficile à venir, cette capacité à tailler dans le papier m’a permis de « sculpter ».

C’est un retour aux blancs, à la respiration, c’est se libérer d’un trop plein qui ne faisait que brouillon. Stopper et retirer fait identité. Comme dans la vie, il faut s’affranchir de certaines choses pour avancer plus clairement.

« Debout » porte bien son titre car il n’est pas seulement une description de la forme mais la stature que l’on prend dès lors que l’on ne laisse pas étouffer par le parasitage.