Suite à « Cosmogonie N°5 », cette œuvre-ci a été parmi les plus naturelles à produire. Dès les premiers gestes, les couleurs et les formes se sont dégagées. Cette spirale surmontée d’une crète rayonnante, flanquée également d’une aile vaporeuse, est venue instinctivement. Elle capte l’attention en dépit de la présence inédite de deux carrés. Je souhaitais retrouver la présence d’une entité forte, qu’elle puisse être le sujet principal du tableau et que ce soit elle qui interroge le spectateur.

La touche est plus maîtrisée, pas de cassure ou de brisure mais au contraire un ensemble plus calme. La figure abstraite rouge et bleue semble être le fruit de la rencontre des deux formes géométriques. Les carrés deviennent objets dans un système en lente mutation.

Après le big-bang de la précédente production, « Cosmogonie N°6 » préfigure une exploration plus cosmique des « Cosmogonies ». Et cette œuvre évoque un système fécond, variant entre équilibre et chaos.

Depuis nos origines, faire habiter le ciel a toujours fait partie de nos interprétations de l’invisible. Les planètes, les étoiles, les galaxies n’incarnaient-ils pas les dieux de nos passions humaines ?
Les images du télescope Hubble nous donnent à voir la terrible beauté de l’univers mais ne démystifient pas vraiment l’essence des légendes que nous avons peintes sur notre voute céleste. Elles nous donnent à voir de nouvelles fresques exprimant plus encore cette puissance sidérante qui nous a enfanté.

Cette œuvre marque une impulsion nouvelle dans la démarche artistique mais aussi une recherche plastique à part entière à l’intérieur de la série des « Cosmogonies ». Elle est la première avant trois autres productions qui vont suivre directement celle-ci.
Elles permettront d’exploiter une évolution dans le geste. Le mix-media de pastel à l’huile/à l’écu et acrylique, avec des noirs profonds et des couleurs couvrantes et lumineuses, offre toute une gamme d’effets que j’utilise avec plus de modulation.