Christophe Houllier

Technique : Mix media Peinture acrylique, pastel à l’huile, pastel à l’écu, encre de chine sur papier

Dimension : 50 X 70 cm

Composition: 1 feuille de 50 x 70 cm encadré

Format du tableau: Vertical

Finition : Deux couches de vernis pour protéger et donner une très longue longévité à l’œuvre

C’est une œuvre unique que vous ne trouverez dans aucune autre boutique

Le tableau est signé et contresigné au dos

L’œuvre est livrée avec facture et certificat d’authenticité

Avec cette œuvre, je veux continuer de « descendre » vers l’infiniment petit et m’arrêter cette fois au niveau de la matière.
Au départ, je ne savais pas trop comment aborder plastiquement cette démarche.
Il y a vraiment une part inconsciente qui guide les gestes quand on crée. C’est la curiosité et la beauté de l’art et c’est quelque chose qui me surprend toujours. Car même s’il y a une démarche intellectuelle, il y a toujours une partie de soi, non-contrôlée, qui s’exprime et sert l’intention.
La plupart du temps, la méthode est la même : je laisse l’émotion, l’envie guider le geste, le choix des couleurs, le medium ; puis, vient le moment où l’on voit qu’il y a quelque chose à exploiter, à pousser. Tout le long de la production, il y a ce processus qui arrive plusieurs fois. Alors plus rien n’existe autour de soi et les heures défilent sans que l’on s’en aperçoive, jusqu’à ce que le résultat se révèle à soi, lorsqu’on se dit qu’il n’y a plus rien d’autre à faire qui servira mieux l’œuvre.
Ici, le carré devient motif, se répétant dans une composition à l’aspect minéral.
Après Anaxagore, c’est Démocrite ici qui nous accompagne. Ce philosophe grec antique, par la seule clairvoyance de sa pensée, est parvenu à percevoir que nous ne sommes qu’un assemblage d’atomes, d’éléments. Il fut le créateur du mot « microcosme », évoquant un monde constitué d’éléments microscopiques. L’homme ainsi (lui-même appartenant à l’univers) abrite un monde.
Il est quelque chose d’intégré au monde et non séparé de lui. Il est constitué des mêmes éléments que la nature tout entière.

Il apparaît de plus en plus évident, au fur et à mesure des œuvres, que la série des « Cosmogonies » est l’expression de ma croyance, celle d’une Raison donnant forme à tout ce qui est. Sans pouvoir pourtant donner une réponse, et ne faisant que constater les nombreux vertiges de notre condition. Et plus la science avance, plus le mystère grandit.
Les contes et les mythes destinés à expliquer un invisible qui était plus à portée, ne suffisent plus. Il y a juste un gros point d’interrogation.

Car très honnêtement, se dire que nous sommes constitués de la même matière que tout chose, les pierres, les arbres, l’eau ou la terre, ça n’est pour moi qu’une vue de l’esprit. C’est extrêmement difficile de vraiment se représenter cette réalité. Au même titre que le monde des cellules organisant le vivant, je suis sidéré par celui des particules élémentaires.

De plus en plus, nos capacités d’observation nous montrent des systèmes dans des systèmes et plus que jamais, cela me pousse à explorer plus loin cette idée en travaillant l’abyme pour tenter d’appréhender ce que nous sommes. Dans « Cosmogonie N°14 », commence un nouveau travail formel où le carré se multipliera, se superposera pour évoquer l’inextricable profondeur du monde.

Cela exige une grande souplesse de rendu et de lumière dans la facture des productions. Pour cela, je m’appuie toujours sur un mix media acrylique/pastels sec et gras, à la plus grande qualité possible, garantissant aussi que l’œuvre ne perde pas, au bout de seulement quelques années, sa nature et son sens.