Christophe Houllier

Technique : Mix media Peinture acrylique, pastel à l’écu, pastel à l’huile, encre de chine sur papier

Dimension : 130 X 100 cm

Composition: Papier Etival 300g marouflé sur bois

Format du tableau: Vertical

Finition : Deux couches de vernis pour protéger et donner une très longue longévité à l’œuvre

1690,00 

Il s’est passé bien 3 à 4 semaines entre la précédente production et celle-ci. Flottement dans la création, séjour en Chine, retour en France épuisant, maladie et peut-être appréhension de retourner aux pinceaux, expliquent ce grand laps de temps.
Cette attente a néanmoins permis de me décider à attaquer mon premier « grand format ». C’est quelque chose que je redoutais un peu car rater une peinture sur des grandes dimensions est assez spectaculairement navrant et décourageant.

C’est un exercice difficile car l’emploi des outils et des matériaux ne donnent pas les mêmes résultats qu’à l’accoutumée sur de plus petites tailles. Mais on peut en tirer parti car ça peut être l’occasion justement de profiter d’un rendu différent : un trait large donne un tracé mince et on s’équipe pour compenser, la granularité du grattage y est également plus fine et plus modulable.

Cela conduit à moins compter sur certains effets et peut-être se débarrasser d’un certain superflu pour bien plus travailler la construction. Ainsi, « Abîme N°4 », malgré de grandes différences avec les deux précédentes, reste dans la même lignée d’une structure très géométrique.

Mais après « Abîme N°3 », je souhaite créer des espaces plus dynamiques, que l’idée de profondeur, de mouvement, d’éphémère soit plus présente. Celle-ci doit émaner d’une perturbation visuelle. On ne sait pas où les formes commencent et où elles finissent, comme symbole de l’infinie profondeur de tout ce qui est. Tout ce qui est, a une nature plus grande que ce que j’en perçois.
Un objet a une réalité physique plus complexe que je ne le pense. Il en est de même pour l’enveloppe charnelle d’un individu. Mais il est aussi autre chose que ce qu’il offre à première vue. Il est l’addition de ses ancêtres, il est également une autre inconnue d’une équation dans laquelle je fais aussi partie. Il m’est égal.

Cette œuvre marque une vraie étape dans la série, par sa taille initiant d’autres productions grand format, son traité avec un retour à des couleurs et des matières que je n’avais pas pu emmener lors de mon voyage, offrant ici une facture qui m’est chère par le jeu des matériaux gras et maigres, et un retour aux fondamentaux de la série, posés par la N°1.