Technique : Mix media Peinture acrylique, pastel à l’écu, encre de chine sur papier
Dimension : 50 X 70 cm
Composition: 1 feuille encadré
Format du tableau: Vertical
Finition : Deux couches de vernis pour protéger et donner une très longue longévité à l’œuvre
650,00 €
Après « Abîme N°1 », je décide de réaliser directement une mise-en-abîme pour traduire un monde fait d’un enchaînement de systèmes, de l’infiniment petit vers l’infiniment grand. J’utilise ici le motif du carré qui se répète à différentes échelles à l’intérieur de lui-même. Mais je veux éviter d’avoir une construction figée et donc j’ai toujours recours à « l’accident » dans le geste et la composition.
On a alors l’impression d’une construction géométrique née d’un chaos. On retrouve cette idée que l’architecture de notre réalité est bien issue d’une énergie sauvage qui traverse toute dimension. Des forces tumultueuses qui garantissent notre monde « ordonné » duquel nous résultons.
Se placer ainsi dans l’abîme montre que nous ne sommes pas une finalité à ce qui est. Nous en sommes une partie. Dans ce précaire chemin que la vie a emprunté sur terre, porter conscience aujourd’hui aurait pu être le fruit de n’importe quel animal plus chanceux que nous.
Cette opportunité qui nous est faite ne doit pas être vaine car si notre aveuglement nous conduirait finalement à nous détruire, soyons sûrs que cette vie trouvera d’autres biais.
Alors, athée ou croyant, on peut se poser cette question : Pourquoi quelque chose plutôt que rien ? Y répondre affranchi d’une vision par trop anthropomorphique du monde, c’est célébrer la vie elle-même en rejetant la logique mortifère de nous poser comme les maîtres de toute chose : des espèces, de la planète, de peuples ou de l’histoire.
Cette œuvre est une vraie illustration de cette pensée à l’origine de la nouvelle collection des « Abîmes ». Elle en est certes une traduction visuelle radicale.
En effet, faite lors d’un voyage en Chine, j’ai laissé de côté les matériaux gras pour des raisons pratiques de stockage et de transport. J’ai ajouté l’encre de Chine et utilisé aussi les deux matériaux secs que j’utilise ordinairement, l’acrylique fine et le pastel tendre à l’écu qui donnent une excellente couverture pigmentaire. De plus, j’ai utilisé pour la première fois du latex pour créer des réserves, afin de créer des jeux visuels entre le fond et la forme.
Cette pratique qui m’était encore inédite, soustrait de la souplesse du pastel à l’huile, a offert les contrastes forts et la perturbation visuelle nécessaire à mon intention.
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