Christophe Houllier

Technique : Mix media Peinture acrylique, pastel à l’écu, pastel à l’huile, encre de chine sur papier

Dimension : 100 X 100 cm

Composition: Papier Etival 300g marouflé sur bois

Format du tableau: Carré

Finition : Deux couches de vernis pour protéger et donner une très longue longévité à l’œuvre

1500,00 

« Abime N°11 » ouvre une nouvelle voie plastique, qui résonne avec la précédente. A leur manière, ces deux œuvres dialoguent et provoquent une vraie inspiration pour la suite.

Peindre c’est agir selon son intuition. C’est quelque part le corps de l’artiste qui s’exprime et qui vient livrer un nouvel élément à sa réflexion. C’est ce qui se produit donc depuis la précédente production. C’est une idée qui prend forme, qui a dû maturer, qui ne se livrait pas encore à mes yeux jusqu’à présent. Il aura fallu passer par plusieurs questionnements avant de produire cette peinture qui intègre franchement le rythme, en osant la réserve, le vide.

Je ne sais plus dans quelle œuvre je parlais d’onde, de fréquence et finalement de chant, fruit de vibrations et de silences, de calmes et d’emportements, de calculs et d’affects. Les champs électriques qui tiennent la matière, les champs magnétiques qui organisent l’univers, l’énergie qui circulent dans toutes choses, revêtant par exemple le rayonnement du soleil, puis la chlorophylle de l’herbe, puis le sang pour le mouvement de l’animal, etc.

Tout s’orchestre.

Nous y jouons notre partition.

Cette N°11 vient comme une invitation à l’écoute.

J’essaie d’écouter donc, par bribes, cette grande symphonie. Toutes les œuvres sont la marque de cette quête, avec parfois des avancées visibles, comme ici, d’autres moins perceptibles mais non moins importantes. C’est un cheminement de joie qui me rend impatient de reprendre le jeu des pinceaux, des couleurs et des matières.

Le musicien parlera de toutes les finesses de la sonorité et des mécanismes de son instrument pour traduire les émotions qu’il porte sur le monde. Le peintre joue la lumière avec l’onctuosité ou la sécheresse des matériaux, leur dilution, leur concentration, leur mélange, leur transparence… pour ses propres évocations.
C’est ici toute la vigilance que l’on doit avoir dans le choix de ses matières. Afin que cela se traduise avec fidélité, dans le temps, pour que ce soit partagé avec celle ou celui qui regarde.